@Une image d’archives - Bombardement mené par les FARDC à Bibwe.
L’AFC/M23 dénonce des attaques après le cessez-le-feu signé à Doha
Dans un communiqué publié ce 15 octobre, l’Alliance Fleuve Congo/M23 accuse les forces coalisées du gouvernement congolais d’avoir violé le cessez-le-feu conclu la veille à Doha, en lançant des bombardements et des opérations militaires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Kinshasa — Quelques heures seulement après la signature d’un protocole de cessez-le-feu à Doha le 14 octobre 2025, l’Alliance Fleuve Congo / Mouvement du 23 Mars (AFC/M23) affirme que ses positions ainsi que des zones habitées ont été la cible d’attaques menées par les forces coalisées du gouvernement de Kinshasa.
Dans un communiqué signé par Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23, le mouvement déclare que « des bombardements intensifs » ont été enregistrés dans plusieurs zones du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, et que des « assauts terrestres » ont été conduits contre leurs positions, notamment à Kadasomwa, Lumbishi et Kasake.
« Le régime belliqueux de Kinshasa continue de mettre en péril la vie des populations civiles et d’entraver tout processus de paix », affirme Lawrence Kanyuka, dénonçant une violation manifeste de l’accord signé à Doha.
L’AFC/M23 appelle la communauté nationale et internationale à prendre acte de ce qu’il considère comme une remise en cause du processus de désescalade engagé sous l’égide des médiateurs du processus de Doha
Depuis plusieurs mois, la communauté internationale et les pays de la région ont multiplié les efforts pour ramener la paix dans l’est de la République démocratique du Congo, en proie à une grave crise sécuritaire. Après les échecs des processus de Nairobi et de Luanda, le protocole signé à Doha le 14 octobre 2025 représentait un nouvel espoir pour stopper les combats et ouvrir un vrai dialogue entre les parties.
Mais selon l’AFC/M23, le gouvernement de Kinshasa ne montre aucune volonté réelle de respecter ses engagements. Moins de 24 heures après avoir signé le cessez-le-feu, les forces gouvernementales ont relancé des attaques, prouvant que la voie militaire reste leur priorité, au détriment de la paix.
Cette attitude met en danger non seulement le processus de paix, mais aussi la vie des populations civiles qui subissent les conséquences des combats. Pour l’AFC/M23, le gouvernement congolais utilise les négociations comme une façade, tout en poursuivant sa stratégie de guerre sur le terrain.
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