Est de la RDC : Les forces du Mouvement du 23 Mars (M23) ont capturé un officier des FDLR, connu sous le nom de guerre “Tokyo”, de son vrai nom Yoweri, originaire de Kivuye, dans l’ouest du Rwanda. L’arrestation est intervenue à Kinyana, une localité située dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu.

Les sources locales concordent que l’officier Yoweri est reconnu pour sa cruauté et son implication directe dans plusieurs exactions contre les civils. Des témoignages accablants l’accusent d’avoir orchestré des enlèvements, des viols, des actes de torture et d’avoir imposé des travaux forcés aux populations, principalement contre des Tutsis congolais et d’autres civils considérés comme opposés à son idéologie génocidaire anti-Tutsi.

Des sources sécuritaires indiquent également que Yoweri (Tokyo) entretenait des liens étroits avec le général Ignace Dunia Sauli, alias Nyayura, chef militaire notoire des FDLR. Ce dernier est accusé d’avoir ordonné, en octobre 2023, l’incendie systématique des habitations des Tutsis congolais dans les villages de Burungu et Kibarizo. Ces attaques, menées sur trois jours, avaient causé d’importants dégâts humains et matériels.

Lors de ces opérations, Dunia Sauli aurait déclaré :

« Nous ne déposerons pas les armes tant que le dernier Tutsi ne sera pas retourné au Rwanda. »

Ces attaques coordonnées, impliquant notamment Yoweri (Tokyo), Tigo et un autre combattant FDLR neutralisé depuis, ainsi que Jean-Marie du mouvement ACNDH-Nyatura, ont poussé des milliers de Tutsis congolais à fuir leurs villages. La plupart d’entre eux vivent encore aujourd’hui dans les camps de réfugiés de Nkamira et de Mahama, au Rwanda.

Ces réfugiés continuent de témoigner des atrocités commises par les éléments FDLR et Nyatura, souvent en collaboration avec certaines unités des FARDC et des forces burundaises dans plusieurs localités du territoire de Masisi.

L’arrestation de l’officier Tokyo/Yoweri représente donc, selon plusieurs observateurs, un coup dur pour les FDLR et leurs alliés, mais aussi une avancée symbolique dans la lutte contre les groupes armés accusés de crimes à caractère ethnique dans l’est de la République démocratique du Congo.