@Magloire Paluku
LE GLAS SONNE POUR FÉLIX TSHISEKEDI TSHILOMBO
Un pamphlet de Magloire Paluku
Le régime Tshilombo n’en finit plus d’agoniser. À Kinshasa, les tambours de la débâcle résonnent comme un requiem en sourdine : la République est fatiguée, le pouvoir s’essouffle, et le peuple bâille d’ennui devant les mêmes promesses recyclées depuis six ans.
Le spectacle politique ressemble désormais à une rediffusion en noir et blanc : les querelles, les alliances de circonstance, les discours creux… Tout y est! À croire que la Conférence Nationale Souveraine des années 90 a simplement changé de décor, avec des acteurs moins talentueux mais plus prétentieux.
Un régime “kakistocratique” certifié
Le mot est fort kakistocratie, le gouvernement des incompétents par les incompétents. Et pourtant, il semble avoir été inventé spécialement pour le régime Tshilombo. Entre improvisation et amateurisme, le pays se gère comme un groupe WhatsApp en crise : chacun parle, personne n’écoute, et le président, lui, “supprime le message pour tout le monde”.
Le mal est plus profond : l’effet Dunning-Kruger règne à la Cité de l’Union Sacrée. L’ignorant s’y prend pour génie, l’imposteur pour stratège, et le courtisan pour patriote. L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ressemble de plus en plus à une entreprise familiale où l’on distribue les postes comme des parts d’héritage sauf que l’héritage, c’est la misère nationale.
Les mensonges en chute libre
Corruption, manipulation, réécriture de l’histoire, dictature brutale ,tous ces ingrédients d’un pouvoir à bout de souffle se retournent contre celui qui se prenait pour Louis XIV : “L’État, c’est moi”.
Mais voilà, même le Roi Soleil finit par se brûler à ses propres rayons.
Aujourd’hui, Tshilombo ne brille plus : il clignote. Ses lumières s’éteignent une à une, entre les échecs diplomatiques, les alliances fissurées et une économie qui s’enlise dans la dette et le désespoir.
Le glas de Nairobi
La rencontre de l’opposition à Nairobi a eu l’effet d’une alarme matinale dans un régime endormi.
Autour de Joseph Kabila, les souvenirs de Gorée, de Genval, de Bruxelles ou de Johannesburg refont surface, comme un rappel historique que tout pouvoir finit par tomber, même quand il croit régner éternellement.
Le fils Tshisekedi vit aujourd’hui ce que son père combattait hier. Ironie de l’histoire : le combat contre l’arbitraire s’est transformé en gestion de l’arbitraire.
Le roi est nu
Le pouvoir de Tshilombo, désormais, ne tient plus qu’à un fil et encore, un fil chinois.
Coincé entre Luanda, Washington, Doha et ses propres contradictions, le président de Kinshasa semble ne plus savoir s’il doit danser le tango diplomatique ou le ndombolo politique.
Ses alliés l’observent en silence, ses adversaires patientent avec élégance, et ses conseillers prient pour un miracle… ou une retraite anticipée.
Un dernier mot pour la route
La fin du régime Tshilombo n’est pas une hypothèse : c’est une échéance.
Quand un pouvoir en vient à craindre le rire du peuple, c’est que le peuple a déjà gagné.
Et si Félix Tshisekedi Tshilombo voulait savoir pour qui sonne le glas qu’il se rassure : il sonne bien pour lui.
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